Le 31 décembre 2018, j’ai eu la chance de participer à une fête qui m’a enfin révélé comment formuler mes résolutions pour 2019.
Et ce fut de la plus belle des manières: en regardant ma fille danser, crier, courir, explorer innocemment les sacs des invités, tomber essoufflée de fatigue, se relever, aborder d’autres enfants sans présentation aucune, sans le moindre préliminaire, j’ai enfin compris que je voulais entrer dans l’année 2019 en laissant de côté ce que je crois être le bagage, subjectivement positif ou négatif, accumulé en 2018.
Et surtout en m’armant, comme cette adorable petite fille, de l’enthousiame du débutant. Celle-là qui est contagieuse, celle-là qui produit cet épanouissement qui donnera envie aux autres. Celle-là qui te met ce sourire naïf aux lèvres et fait que tu vas vers les autres, que tu oses les aborder et que le monde vient aussi vers toi. Celle-là qui, à la fin de mes études universitaires, faisait que, armé de zéro ans d’expérience et ignorant encore la valeur de mon diplôme de Master, me sentais quand-même le plus qualifié des communicateurs et des journalistes et n’hésitais pas à poser les questions les plus osées à des poids lourds très expérimentés de la FINMA, de la Confédération, de la Croix-Rouge suisse, de gfs bern et autres prestigieuses entreprises qui m’ont généreusement lancé dans le monde du travail.
En effet, un bagage positif, des succès, j’en ai eu en 2018 et bien avant. Et je veux bien m’en souvenir et continuer à les fêter en 2019. Voilà la famille, voilà mes Young Boys de Berne qui sont tout à coup champions de Suisse, voilà les diplômes en gestion de projets comme l’IPMA, en formation d’adultes comme le SVEB/FSEA, voilà les CAS, voilà les ceritifcats en gestion des réseaux sociaux, voilà les passages longs ou courts dans diverses entreprises, les unes plus renommées que les autres, voilà les salaires, les petits comme les gros, voilà les victoires juridiques contre un géant de l’assurance-accidents, etc. etc.
Rester positif sans se prendre trop au sérieux
Or l’être humain, quand il s’oriente vers le passé, tend à ne garder que ce qui était négatif. Voilà les entretiens d’embauche qui ne débouchent sur rien je ne sais pour quelle raison, voilà les diplômes qui ne se rentabilisent pas, voilà les blessures physiques et les moqueries morales subies, voilà les autres qui décrochent un poste bien meilleur que le nôtre, voilà nos sollicitations de fonds auxquelles personne ne répond, voilà nos posts sur les réseaux sociaux que personne ne veut liker, voilà nos stratégies marketing qui ratent leur cible, voilà nos campagnes de votation qui tournent à l’échec, etc etc.
Pour 2019, je me souhaite à vous et à moi de regarder vers l’avenir. Je nous souhaite cet enthousiasme qui vous transforme en bombe d’énergie, en aimant qui attire les autres. Ce sentiment qui n’a pas à être utile, qui ne doit pas vous mener aveuglement vers la recherche du profit et de la gloire, qui vous menera de victoire en victoire sans que vous n’ayez à doser les diplômes, les efforts, les contacts, les sacrifices, les années d’expérience de travail qu’il vous faut pour y arriver.
En peu de mots: sans toutes ces choses qui font qu’à la longue vous vous prenez trop au sérieux et vous vous sentez tellement important. Malheureusement aussi lourd! Toutes ces choses qui font que vous vous sentez l’expert chargé de voir ce que les autres font de mal ou de mauvais, jusqu’à en oublier de continuer à (apprendre à) bien le faire, de rester créatif. Que votre passion du débutant soit contagieuse, que votre épanouissement naturel donne envie aux autres.
Fêter tous les succès
Et n’attendez pas le 31 décembre 2019 pour fêter chacune de vos réussites, chacune de vos victoires, toutes ces félicitations et ces conseils que vous adressent ceux qui vous reconnaissent et vous veulent du bien. Toute invitation à un entretien d’embauche ou de conseil bienveillant, toute « petite » augmentation de salaire, toute « petite » chose que vous arrivez à apprendre, tout le bien que vous-même réussirez à faire aux autres malgré votre agenda chargé et votre environnement qui s’en moque, etc. etc.
Même en cas d’adversité, d’injustice, de sentiment d’échec imposé, faites comme si vous étiez vainqueur, dénoncez et demandez des explications pour ces injustices, cette adversité, cette discrimination, comme si vous ignoriez que le monde est fait ainsi, montrez que vous croyez vraiment que ça va changer. Car, les scientifiques l’ont prouvé, votre subconscient ne fait pas la différence entre rêve et réalité.
Rêvez comme cette petite fille, ne vous prenez pas trop au sérieux, oubliez vos diplômes accumulés, vos expériences expertes, votre salaire qui atteint lentement la classe maximale, cette collègue que vous ne voulez plus voir et qui endigue votre créativité, participez à ces événements où vous rencontrez de nouvelles personnes, vous laissez surprendre, êtes prêts à apprendre et à vous lancer vers l’inconnu sans toutes ces « faveurs » auxquelles votre environnement vous a habitué.
Ne nous cachons pas derrière ces diplômes et statuts qui nous accompagnent depuis des années. L’année est toute fraîche, débutons dans la fraîcheur et avec l’enthousiasme du débutant. Cette attitude positive nous donnera une force irrationnelle qui va attirer les gens vers nous. Ceux qui ont vu ma fille de zéro diplômes, zéro ans d’école et d’expérience professionnelle danser à la fête pourront vous l’attester.
Prêt pour de nouvelles aventures en 2019
Pour ma part, c’est cette énergie que je vais prendre pour me trouver un nouveau job qui me convient en 2019. Cet enthousiasme du débutant, je suis tellement heureux de l’avoir retrouvé à cette fête, grâce à ma fille.
Et vous? Je suis sûr que vous aussi, dans la fraîcheur de 2019, vous êtes disposé à le retrouver. Je souhaite qu’il vous rende, comme moi (:-), irrésistible et performant dans cette nouvelle année. Sans nous prendre trop au sérieux et toujours prêts à apprendre. Dans tous les cas, bonne année 2019 et hop pour de nouvelles aventures!!!
Patrick MBONYINSHUTI AEBERSOLD
P.S: *Dans certains passages de ce texte, le singulier comprend le pluriel et vice-versa, et le masculin comprend le féminin et vice-versa.